vendredi 9 décembre 2022

Sorcery of Thorns

Après le désastre de la Reine des ombres, voici un autre roman écrit par une femme, avec une femme en personnage principal et une liaison amoureuse à l’intérieur, sauf que cette fois c’est un bon livre ! J’ai eu un peu peur, je l’avoue, avant de l’attaquer à cause d’une mention mise à l’arrière du livre (et que je n’avais pas vue avant de l’acheter) qui dit : «Une histoire d’amour passionnée qui se dévoile peu à peu, un univers dans lequel on a envie de se perdre». Je ne sais pas qui choisit les citations à mettre sur les bouquins pour essayer de le vendre, mais je trouve qu’il aurait dû s’abstenir pour ce coup là. Bref, parlons de Sorcery of Thorns de Margaret Rogerson.

On nous y conte les aventures d’Elisabeth Scrivener, une jeune femme qui vit et travaille dans l’une des grandes bibliothèques du royaume, bibliothèques qui ont la particularité d’abriter des grimoires, des livres imprégnés de magie qui ont une conscience et peuvent se révéler extrêmement dangereux. Peu de temps après sa rencontre accidentelle avec le jeune sorcier Nathaniel Thorn, la bibliothèque se fait vandaliser par un sorcier qui transforme l’un des plus puissants grimoires en maléfict, un horrible monstre capable de ravager des villages entiers. Elisabeth va être accusée d’avoir participé à ce vandalisme et va être escortée par Nathaniel lui-même jusqu’à la capitale pour qu’elle y soit jugée.

Vous vous en doutez, l’histoire d’amour vendue dans la citation que j’ai mise en introduction concerne Nathaniel et Elisabeth. Je trouve cependant que c’est assez trompeur de mettre ça en avant sur la 4ième de couverture car cette romance n’est pas du tout au centre du récit. Elle est bien présente mais en toile de fond, le véritable enjeu concerne les attaques des bibliothèques et la machination qui se trame derrière. Si vous n’êtes pas fan des histoires centrées autour d’une romance, rassurez-vous ça n’est pas le cas ici contrairement à ce qu’on pourrait supposer en se fiant à cette citation.

Alors au final, qu’est-ce que ça vaut ? Hé bien il y a du bon et du moins bon. Dans les bons côtés on retrouve les personnages assez sympathiques et attachants (une héroïne sympa, ça fait du bien après la connasse de la Reine des ombres... non je ne l’ai toujours pas digérée), mais j’ai rien de plus à dire sur eux. L’univers est assez intéressant, notamment tout ce qui concerne les bibliothèques et les grimoires. Ça ne va malheureusement pas beaucoup plus loin que ça, mais ça fait très bien l’affaire et c’est assez cool. L’histoire est sympathique également sans être d’une extrême originalité.

Et d’ailleurs, l’originalité fait également partie des points négatifs du bouquin. Si j’ai bien aimé tout ce qui concerne les grimoires et les bibliothèques parce que c’est pas quelque chose qu’on voit partout, à côté de ça on a des histoires de pactes avec des démons qui sentent bon le réchauffé. Et là pour les démons on a tout les clichés habituels : invocation dans un pentacle en prononçant son nom, un pacte avec un sorcier en échange de son âme, une influence démoniaque pour séduire les gens... Si vous avez déjà lu ou vu des histoires de démons vous ne trouverez rien de neuf de ce côté là.

C’est un peu la même chose pour l’histoire. Globalement elle est assez bien écrite, ça se suit sans problème et l’intrigue est assez intéressante pour nous garder accroché, mais des fois elle y va avec de bons gros sabots de mammouth (si les mammouths avaient eu des sabots). Par exemple, à un moment un personnage va dire à un autre un truc du genre «Tu pourrais faire ça si tu le voulais, mais il ne faut surtout pas que tu le fasses, parce que ça serait une catastrophe, d’accord ? Surtout tu ne le fais pas, hein ?». Évidemment, en lisant ça on sait immédiatement que le personnage va faire ce qu’on lui a déconseillé de faire et que ça va probablement sauver la situation à un moment, d’autant que cette phrase arrive comme un cheveu sur la soupe, sort de nul part et que si le personnage n°1 ne voulait pas que le personnage n°2 fasse ce dont il est question, ben il suffisait de ne pas lui en parler. Mais bon ça va sauver l’histoire à un moment donné, donc il faut qu’il le dise. Bref, l’histoire est sympathique mais franchement pas aussi mystérieuse ni surprenante qu’elle le voudrait, il y a plein de moments où j’ai vu venir les révélations et où je savais à l’avance ce qui allait se passer (en gros). C’est pas franchement subtil ni très fin par moments, mais ça ne m’a pas dérangé plus que ça au final, l’univers et les personnages sont suffisamment sympathiques pour qu’on ai envie de suivre jusqu’au bout.

Sorcery of Thorns n’est pas un roman révolutionnaire, mais ça reste sympathique à lire si vous cherchez un roman unique plutôt qu’une longue saga en plusieurs volumes.


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