mardi 7 novembre 2017

Valkyrie Profile

Valkyrie Profile est un jeu de rôle sorti en 1999 sur Playstation. Un peu comme Shadow Heart, j'avais vu brièvement ce jeu dans une émission de télé sans en connaître le nom, que je n'ai découvert que bien plus tard. Je me le suis alors procuré et grand bien m'en a prit. Si j'en parle, c'est parce que ce jeu n'est pas sorti en France à l'origine ; seule sa réédition PSP a été rendue disponible dans l'hexagone en 2007. Si vous ne connaissez pas ce jeu et êtes amateur de jeu de rôle, je ne saurais que vous le recommander (attention cependant, il est en anglais)

L'histoire

Vous incarnez Lenneth, une des trois valkyries chargées d'amener les âmes des guerriers (nommées einherjars) au valhalla pour qu'ils puissent aider les dieux dans le combat contre les Vanes. En effet, Ragnarok, la fin du monde, approche et les Ases ont bien besoin de soutien. Odin vous confie donc la mission de recruter des einherjars et de les entraîner avant de les envoyer en renfort au Valhalla.
Et voila toute l'histoire du jeu. Tout va tourner autour de ce seul objectif, et quasiment toutes les missions que vous allez faire au cours du jeu n'auront d'autre but que de renforcer les personnages que vous allez recruter avant de les envoyer à la guerre. Bon j'exagère un peu : en réalité il y a une seconde intrigue liée à Lenneth elle-même, mais elle n'est vraiment développée que dans le chemin menant à la bonne fin du jeu, à côté de laquelle on peut facilement passer. Mais j'y reviendrai plus tard.

 

Le jeu

Le jeu est divisé en plusieurs chapitres suivis d'une dernière séquence qui correspond à Ragnarok. Chaque chapitre va se dérouler de la même manière : vous allez recruter entre 1 et 3 nouveaux personnages qu'il va falloir entraîner dans les donjons qui vont vous être proposés. À la fin du chapitre (qui a une durée limitée), il vous faudra envoyer un ou deux personnages rejoindre la guerre. Cela signifie qu'à la fin de chaque partie, vous allez vous séparer définitivement d'un ou deux personnages, et un des intérêts du jeu vient de ce renouvellement constant de l'équipe dont le seul membre fixe est Lenneth elle-même. Il faut donc régulièrement composer avec de nouvelles recrues qui ont chacune leur attaque spéciale (j'en reparlerai plus tard) et leur façon d'attaquer.
De plus, vous ne pouvez pas envoyer n'importe qui au Valhalla : la déesse Freya aura à chaque fois des exigences, comme envoyer un archer, un diplomate, ou encore quelqu'un qui sait être discret. Vous n'êtes pas obligé d'envoyer des einherjars correspondants exactement à ces critères (d'ailleurs, vous n'êtes pas obligé d'envoyer qui que ce soit), mais si vous ne vous conformez pas suffisamment aux instructions vous pourrez obtenir la mauvaise fin du jeu.

Le recrutement des einherjars se fait toujours de la même façon : Lenneth se concentre pour savoir où une âme valeureuse est sur le point de rendre son dernier soupir, et vous n'avez plus qu'à vous y rendre. Une fois sur place, vous aurez droit à une scène plus ou moins longue (certaines doivent atteindre les 15 ou 20 minutes) vous montrant comment la personne a péri. Lenneth arrive alors pour recueillir son âme, et vous récupérez le personnage dans l'équipe. Il ne vous reste plus qu'à l'intégrer (ou non) à votre groupe et à faire une nouvelle concentration de Lenneth pour découvrir un donjon à explorer.

L'exploration des donjons se fait dans un décor vu de côté. Vous contrôlez Lenneth et pouvez la faire avancer de gauche à droite, sauter et faire apparaître des glaçons qui peuvent servir de point d'appui. Le jeu comporte donc un petit aspect plate-forme, puisque certains trésors demanderont un peu de doigté dans les sauts et l'usage des glaçons pour être récupérés. Contrairement à de nombreux jeux de rôles japonais, les combats ici ne sont pas du tout aléatoires : vous voyez les ennemis à l'écran sous la forme d'une silhouette sombre et vous pouvez les éviter si vous le désirez. Le but principal du jeu étant cependant d'entraîner les personnages, vous vous doutez qu'il est déconseillé de trop esquiver les ennemis. Chaque donjon se termine par l'inévitable boss de fin de niveau qui vous permettra ensuite de récupérer plusieurs reliques d'Asgard. Vous ne pourrez cependant pas toutes les conserver au risque de déplaire à Odin, il faudra donc sélectionner celles qui vous intéressent le plus.

Lorsque les concentrations de Lenneth ne vous indiquent plus de nouveau guerrier à recruter ni de donjon à explorer, et si vous estimez que les einherjars que vous souhaitez expédier au Valhalla sont suffisamment forts, vous pouvez les envoyer rejoindre la guerre et déclencher la fin du chapitre (attention, il faut bien les envoyer AVANT de terminer le chapitre). Freya vous fera alors un point sur l'avancée de la guerre (vous permettant de savoir si vous êtes en bonne voie ou non) et vous donnera quelques récompenses selon le zèle dont vous aurez fait preuve. Elle formulera alors de nouvelles exigences et le chapitre suivant débutera.

Attention cependant, chaque chapitre ne peut pas durer indéfiniment. Ils sont découpés en un certain nombre de périodes, et chaque fois que vous rentrez dans une ville ou un donjon, cela consommera ces périodes (1 pour les villes et 2 pour les donjons). Une fois qu'elles sont toutes écoulées, le chapitre se termine que vous soyez prêt ou non. Notez que j'ai bien dit "à chaque fois que vous rentrez", c'est à dire que si vous vous rendez dans une ville, en ressortez et y retournez parce que vous avez oublié quelque chose, vous consommerez deux périodes au lieu d'une. Il ne faut donc pas s'amuser à rentrer et sortir des donjons sans arrêt (d'autant que cela fait réapparaître tous les monstres à chaque fois). Rassurez-vous cependant, le nombre de périodes est suffisamment important pour ne pas en manquer si vous ne faites pas n'importe quoi.

 

Les combats

Valkyrie Profile possède un système de combat particulier. Lorsque vous déclenchez un combat en touchant un ennemi dans un donjon, l'écran de combat s'affiche alors avec les monstres d'un côté et votre équipe de l'autre. Le combat se déroule en tour par tour : vous faites agir tous vos personnages, puis tous les ennemis attaquent, et ainsi de suite.
Comment faire agir les héros ? C'est très simple : chaque personnage (au nombre de 4) est associé à un des boutons de la manette (croix, rond, triangle et carré). La pression d'un de ces boutons déclenche une frappe de la part du personnage correspondant. Chacun d'eux peut attaquer entre 1 et 3 fois selon l'arme équipée. Le but est de parvenir à enchaîner les frappes pour faire monter une jauge de combo. Et c'est là que le fait de changer sans arrêt de personnage trouve son intérêt. En effet, chaque einherjar n'attaque pas de la même façon : certains attaquent lentement, d'autres sont plus rapides, il y en a qui ont une grosse arme qui balaye l'écran tandis que d'autres donnent des coups plus précis, etc... Bref, il faut réussir à trouver le bon enchaînement qui permettra à chaque personnage de placer tous ses coups, tout en les faisant attaquer tous ensemble. Car ce n'est qu'en combinant leurs attaques que vous pourrez remplir la jauge de combo et déclencher les attaques spéciales.
Chaque personnage dispose d'une attaque spéciale qui augmente drastiquement les dégâts infligés. Vous pourrez enchaîner toutes les attaques spéciales des personnages ayant participé au combo à condition de les déclencher dans le bon ordre. En effet, chaque attaque spéciale successive va vider un peu plus la jauge de combo (20 pour la première, 40 pour la deuxième et 60 pour la troisième) et vous ne pourrez déclencher la suivante que si la précédente remplit à nouveau la jauge de combo au maximum. Le taux de remplissage de chaque attaque spéciale étant fixe, il faut prendre soin de déclencher en premier celles qui la remplissent le moins pour finir par celles qui rapportent le plus de points.

Votre équipe sera constituée de deux types de combattants : les guerriers et les sorciers (généralement 3 guerriers pour 1 sorcier). Les sorciers sont gérés à peu près de la même manière que les guerriers, à quelques différences près que je vais énoncer. Tout d'abord, vous devez choisir un sort d'attaque parmi ceux qu'ils connaissent pour en faire leur attaque par défaut (c'est ce sort qui sera lancé en appuyant sur la touche correspondant au personnage). Il est toujours possible de lancer les autres sorts via un menu si besoin (ça servira notamment à lancer le précieux sort de soin). Lorsqu'un sort est lancé, il faut ensuite un certain nombre de tours avant que le personnage ne puisse en lancer un autre (c'est la même chose pour les attaques spéciales). Un sorcier ne pourra donc pas attaquer à tous les tours, surtout au début du jeu (il y a des options plus tard pour y palier). Il est possible de réduire ce temps de recharge des sorts (et donc des attaques spéciales) en collectant des petites perles lâchées par les ennemis lorsqu'ils sont frappés. Je n'ai jamais trop saisi de quelle manière on les obtenait précisément, mais globalement plus on effectue de frappes dans un combo (et le plus rapidement possible) et plus on en a. En avançant dans le jeu, on finit par pouvoir utiliser les attaques spéciales (et donc les sorts) tous les deux tours (voir tous les tours).
Autre particularité des sorciers : ils n'ont pas d'attaque spéciale à proprement parler. Leur attaque spéciale dépend en fait du sort défini par défaut, et sera donc la même d'un sorcier à l'autre du moment qu'il utilise le même sort. Certaines magies ont cependant la possibilité de déclencher une super magie lors de l'attaque spéciale pourvu que le sorcier soit équipé d'un sceptre assez puissant.
Ces deux particularités font donc des sorciers les personnages les plus facilement interchangeables du jeu, puisqu'ils se battent tous de la même manière.

 

L'évolution des personnages

Comme je l'ai déjà dit, le principe de base du jeu est d'entraîner les einherjars pour les envoyer en guerre. Il n'y a cependant pas grand chose à dire sur le système d'évolution, qui est assez classique : les points d'expérience font gagner des niveaux, et chaque niveau donne un certain nombre de points de compétence à investir pour améliorer les capacités du personnage. La particularité, et ce qui peut surprendre la première fois qu'on y joue, c'est que certaines compétences semblent totalement inutiles car elles n'apportent rien (ou presque rien) en terme de statistiques et ne semblent avoir aucun effet notable en combat... et c'est exactement le cas. Oui, certaines compétences ne servent à rien... mais pourquoi les avoir mises, et quelle raison pourrait-on avoir de gâcher des points dedans ? C'est simple : pour répondre aux exigences de Freya. En effet, lorsque Freya vous demandera d'envoyer un diplomate, il vous faudra alors expédier un einherjar dont vous aurez augmenté les compétences sociales, quand bien même cela ne vous apporte strictement rien en terme de jeu. Il faut donc bien choisir les compétences à développer pour chaque personnage : développer suffisamment ses aptitudes martiales pour pouvoir tuer les monstres, mais garder assez de points pour augmenter les compétences annexes qui ne serviront qu'à se conformer à la demande de la déesse... et à faire d'eux des hommes et femmes meilleurs.

En effet, tous les einherjars que vous allez recruter n'ont pas des âmes de héros, loin s'en faut pour certains. Le meilleur exemple est Arngrim, un des deux personnages que vous récupérez lors de l'introduction et qui possède simplement un trop mauvais caractère pour que vous puissiez envisager de l'envoyer au Valhalla. Les points de compétences gagnés servent donc aussi à améliorer le capital "héroïque" des personnages, sans quoi il ne sera pas possible de les expédier si leur score est trop faible (et pour certains, il y a du boulot). Encore une fois, cela ne vous apportera strictement rien pour venir à bout des donjons, mais c'est obligatoire. Veillez donc à ne pas dépenser vos points de compétence n'importe comment. Ceci dit rassurez vous, si vous ne jouez pas en difficile vous en aurez bien suffisamment pour développer à la fois les dons martiaux et les dons "utilitaires".

 

Les modes de difficulté et les différentes fins

Le jeu possède 3 modes de difficulté : facile, normal et difficile. Cela va avoir un gros impact sur le jeu. Tout d'abord, ça va changer le nombre de donjons disponibles pour chaque chapitre, et certains donjons ne sont disponibles que dans certains modes de jeu (il y en a notamment plusieurs réservés au seul mode difficile). Cela change également le nombres d'einherjars que vous allez recruter, et certains ne seront pas disponibles en mode facile. De plus, en mode difficile, tous les einherjars seront recrutés au niveau 1, même à la fin du jeu, ce qui vous obligera à leur faire rattraper leur retard d'expérience. Enfin, il vous sera impossible d'obtenir la meilleure fin du jeu en facile.

Parlons en, des fins. Il y en a 3 : la mauvaise, la bonne, et la "mouais". La mauvaise fin sera obtenue si vous faites n'importe quoi, que vous n'envoyez pas les einherjars attendus au valhalla (voire que vous n'envoyez personne du tout)... bref, c'est la fin que vous aurez si vraiment vous vous êtes plantés.
La fin que je qualifie de "mouais" est un peu la fin par défaut ; c'est certainement celle que vous aurez lors de votre première partie. C'est une fin plutôt bonne sans être très folichonne et vous l'obtenez si vous vous êtes pas trop mal débrouillé, que vous avez respecté à peu près les demandes de Freya.
Enfin, il y a la bonne fin. Elle possède deux particularités. La première est que ce n'est pas vraiment une fin, mais plutôt une successions de scènes supplémentaires dans la seconde moitié du jeu qui développent une intrigue secondaire qui est totalement passée sous silence dans la fin "mouais" et qui se conclut par une brève cinématique bonus. Il ne faut donc pas résumer cette fin à cette seule cinématique, mais y inclure toutes les scènes bonus que vous aurez eues avant. Le dernier chapitre du jeu (correspondant à Ragnarok) sera également différent. La seconde particularité est que, pour l'obtenir, il vous faudra effectuer un certain nombres d'actions précises à des moments clés du jeu, et que rater une seule de ces actions vous fera retomber dans la fin "mouais". Le problème est qu'il est tout simplement impossible de réaliser cette fin sans avoir un guide sous les yeux tellement rien n'indique ce qu'il faut faire pour l'obtenir. Il est donc très improbable que vous l'obteniez par hasard, même si vous jouez parfaitement. Si vous voulez la voir, il vous faudra donc mettre le nez dans un guide du jeu et suivre les instructions à la lettre.

 

Les bons côtés

J'en ai fini avec la présentation du jeu, je vais passer à mon avis sur ce dernier en commençant par ce que j'aime.

Tout d'abord, il y a l'ambiance. Encore une fois, votre but est de recruter des âmes pour les envoyer au Valhalla, ce qui signifie que chaque recrutement est précédé d'une scène nous faisant assister à la mort du personnage, et qui est quasi systématiquement tragique. Assassiné, se sacrifiant pour sauver sa belle, trahi, maudit... on a de tout, mais c'est jamais réjouissant. Le jeu baigne donc dans une atmosphère sombre et triste à chaque fois que vous recrutez un einherjar.

Les graphismes aident aussi beaucoup à apprécier le jeu. Évidemment, il faut se rappeler qu'il est sorti en 1999, mais même aujourd'hui il reste très joli, notamment parce qu'il est entièrement en 2D, ce qui lui évite d'avoir trop mal vieilli. La seule exception est la carte du monde que vous survolez pour aller d'un lieu à un autre. Cette dernière fait assez moche aujourd'hui, mais en même temps elle ne sert pas à grand chose et vous n'avez donc pas vraiment besoin d'y prêter attention.

La musique est super cool également : j'adore les musiques de combat et de certains donjons. Certaines donnent vraiment la patate, ce qui contraste parfois avec la scène triste de la mort d'un personnage à laquelle on a assisté une minute plus tôt. Mais c'est justement ce mélange que je trouve agréable, ça fait un peu comme une revanche, genre : "Ha, tu as donné ta vie pour sauver celle que tu aimes des griffes d'un spectre qui voulait la tuer ? C'est triste... bon ben viens, on va aller tabasser plein de monstres et péter la gueule à un gros méchant dans la joie et la bonne humeur, ça va te remonter le moral !".

Le système de combat est intéressant aussi. Vous vous dites peut-être qu'il a l'air limité, et que ça doit vite se répéter vu qu'il n'évolue pas. Ce n'est qu'à moitié vrai : en effet il n'évolue presque pas (dans le sens où les personnages ne gagnent pas de nouvelles attaques à utiliser, mis à part les mages qui peuvent apprendre de nouveaux sorts), mais il se renouvelle constamment de par la rotation forcée des personnages. Comme vous changez votre équipe sans arrêt, vous devez à chaque fois trouver une façon de combiner leurs attaques pour pouvoir remplir la jauge de combo et déclencher leurs attaques spéciales. Celles-ci sont d'ailleurs un autre intérêt du renouvellement des personnages : à chaque fois qu'on recrute un einherjar, on a envie de l'intégrer à l'équipe rien que pour voir son attaque spéciale.

Enfin, le jeu est suffisamment long pour vous occuper un bon moment, surtout si vous voulez voir les trois fins, le terminer en difficile et boucler le Seraphic gate, un donjon optionnel de haut niveau qui se trouve en dehors de l'intrigue principale (c'est un mode de jeu à part).

 

Les moins bons côtés

Même si j'adore le jeu, il a certains mauvais points que je suis obligé de lui reconnaître.

Tout d'abord, il y a les nombreuses phases de non-jeu. Cela comprend toutes les phases de recrutement au cours desquelles on découvre le destin tragique de notre nouvel einherjar. Si ces scènes sont très sympas à découvrir la première fois et permettent de s'attacher aux personnages malgré le peu de temps qu'ils vont passer dans l'équipe, elles en deviennent pénibles lorsqu'on refait le jeu pour la troisième ou quatrième fois. Une fois qu'on connait l'histoire du personnage, revoir ces scènes a beaucoup moins d'impact et elles sonnent comme une grosse pause entre deux donjons, car il n'est pas possible de les passer et certaines sont très longues (15 à 20 minutes). La plus insupportable de toutes est la séquence d'introduction qui dure près de 45 minutes et au cours de laquelle on ne livre que deux malheureux combats sans grand intérêt et vite expédiés. C'est une des raisons principales qui peuvent m'empêcher de refaire le jeu lorsque l'envie m'en prend.

Deuxième point négatif, pour profiter pleinement du jeu il vous faudra des talents de devin... ou un guide. J'ai déjà parlé de la bonne fin qu'il est impossible d'obtenir si on ne sait pas exactement quoi faire pour ça, mais ce n'est pas la seule chose dans ce cas là. Il y a par exemple les artefacts obtenus à la fin de chaque donjon que vous devez soit garder soit rendre à Odin. Or, vous n'avez à ce moment là aucune autre information sur cet objet que son nom. Il vous faudra donc choisir totalement au pif, en sachant que certains de ces objets sont soit de puissants équipements, soit vous permettront d'obtenir de puissants équipements par transmutations. D'autres, en revanche, sont assez anecdotiques et peuvent être rendus à Odin sans trop de regret. Mais ça vous n'en saurez rien à votre première partie, à moins encore une fois de consulter un guide. C'est d'ailleurs un peu la même chose pour les objets obtenus par transmutation : on ne sait jamais ce que ça va donner avant de le faire, et certains des meilleurs équipements du jeu s'obtiennent par cette voie uniquement.

Je peux également citer la difficulté, qui pourra en rebuter certains. Sans être de l'ordre de l'impossible, certains ennemis sont relativement dangereux et peuvent détruire subitement tout votre groupe en cas d'erreur. Certains passages sont donc assez délicats, sachant qu'on ne peut pas sauvegarder n'importe où.

Enfin, je dirais que les personnages recrutés sont assez inégaux, et certains sont carrément décevants. Celui qui m'a marqué le plus dans ce sens est Grey. J'étais assez emballé au début : c'est un type en armure intégrale, avec une putain de voix lorsqu'il lance son attaque spéciale... et puis j'ai vu les dégâts absolument minables de cette dernière, ce qui lui a valu un retour direct un placard (car, il faut le dire, la puissance de frappe vient en très grande partie des attaques spéciales).

 

En conclusion

Valkyrie Profile est sans aucun doute un de mes jeux de rôle préférés. Même s'il possède quelques défauts pénibles, ses qualités les surpassent largement, aussi je ne peux que vous conseiller de l'essayer. Je rappelle toutefois qu'il est en anglais (même dans sa version PSP sortie en france), donc il faudra un minimum de compréhension de cette langue pour en profiter.

 

Silmeria

Je rajoute un paragraphe pour parler rapidement de sa suite, Valkyrie Profile : Silmeria, sorti sur PS2. Les mécaniques de jeu sont quasiment identiques, si ce n'est que les combats se passent dans un décor en 3D dans lequel vous pouvez vous déplacer. Concernant les phases d'exploration en revanche, ça reste en vue de côté avec simplement un déplacement latéral, bien que les décors soient cette fois en 3D. Le jeu est beaucoup plus scénarisé que le premier volet et le recrutement des einherjars n'est plus du tout le point central du jeu (on continue d'en recruter régulièrement, mais sans avoir les fameuses scène montrant leur mort). 
Bien que je n'ai jamais terminé le jeu (car il est assez dur lui aussi), je l'apprécie tout de même et ça peut être une alternative si vous voulez vous essayer à un Valkyrie Profile mais que vous n'avez pas moyen de jouer au premier volet, que vous êtes allergique aux jeux trop vieux, ou que vous ne comprenez pas l'anglais (Silmeria dispose d'une version française, bien que les voix restent en VOST).

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