mardi 1 octobre 2019

Dark souls III

Il y a des jeux sur lesquels je passe assez vite car je n'accroche pas autant que je le pensais ou que je termine une fois et que je n'ai pas spécialement envie de recommencer, et il y a ceux auxquels je reste accroché pendant des semaines. Les Dark Souls font clairement partie de cette deuxième catégorie, puisque après avoir enfin fait le premier 4 ans après l'avoir acheté, j'ai enchaîné directement sur le dernier volet de la saga en faisant l'impasse sur le second.


Le jeu en général

Je ne vais pas à nouveau présenter la saga Dark Souls, je l'ai fait dans mon article sur le premier. Si je suis passé directement du premier au troisième sans m'arrêter par le deuxième, c'est parce que les commentaires que j'en avais entendus m'ont laissé entendre que je risquais de moins l'apprécier. De plus, les boss du 3 m'attiraient bien plus visuellement que ceux du 2, qui ont l'air d'être majoritairement des chevaliers en armure. Je ferai sans doute le 2 à l'occasion, mais pour l'instant je vais me pencher sur le 3.

Alors, quoi de neuf depuis le premier volet de la saga ? Hé bien, pas grand chose à vrai dire. Le principe du jeu reste le même et les mécaniques n'ont pratiquement pas changé. Il y a certes quelques petites différences, mais elles sont vraiment minimes. Une des plus grosses concerne la magie : les sorts n'ont plus un nombre d'utilisations fixe, mais ils consomment à la place une partie de la nouvelle barre de magie (qui était présente dans Demon's Soul). Pour le reste... ben pas grand chose. Si vous avez joué à un Dark Souls, vous n'êtes pas perdu en jouant à celui-ci.

La plus grosse évolution entre les deux jeux est en vérité graphique. Visuellement, DS3 est bien plus chouette que le premier, avec des textures beaucoup plus fines et détaillées et de beaux panoramas par moments. Le jeu est franchement joli, et les boss (ainsi que certains ennemis) ont vraiment de la gueule.

Dans mon article sur DS1, j'avais souligné que la magie avait un net avantage sur le jeu au corps à corps. J'ai l'impression que les développeurs ont voulu rééquilibrer ça dans le troisième volet... et qu'ils l'ont peut-être un peu trop fait. Pour le coup, j'ai trouvé assez peu d'avantages à jouer avec de la magie. Certes, il y a quelques passages dans le jeu qui sont facilités par la possibilité d'attaquer à distance, mais il y a aussi de nombreux moments (des boss notamment) où la magie n'est clairement pas à recommander. Au final, je crois que j'ai dû tuer la moitié des boss au corps à corps avec mon personnage mage, car utiliser la magie était plus handicapant qu'autre chose. C'est un des petits reproches que j'ai à faire sur ce jeu.

Les autres reproches sont les mêmes que ceux que j'ai pu faire sur DS1 : l'histoire qu'on vit n'est ni très claire ni très intéressante (il faut tuer 4 boss particuliers, parce que c'est notre mission. Voila), le verrouillage de la cible est toujours aussi pénible qu'indispensable et la caméra est parfois un peu aux fraises quand on est dans un endroit trop étroit et/ou face à un ennemi trop imposant. Un autre truc qui m'a fait pester (je ne l'avais pas mentionné dans mon articule sur DS1, pourtant il me semble qu'il en souffre aussi), ce sont les actions retardées. Lorsque vous appuyez sur un bouton pour faire une action (typiquement une roulade) mais qu'à ce moment là le personnage n'est pas capable de l'exécuter (par exemple parce qu'il se remet d'un coup qu'il a pris), l'action est mise en mémoire et s'exécute dès que le personnage en devient capable. Je ne comprends pas pourquoi les développeurs ont fait ça : dans un jeu qui demande de réagir au poil de cul, avoir une action qui se déclenche après le moment où tu voulais la faire est complètement débile, car à ce moment là tu n'en as plus besoin (car le moment est passé), et pire encore, ça te fait faire un mouvement que tu ne voulais pas à un moment souvent inopportun. Ça m'a posé problème plus d'une fois, et je ne comprends vraiment pas comment ils ont pu se dire que c'était une bonne idée de faire ce système.

Malgré ces défauts, j'aime beaucoup ce jeu. Outre les environnements très chouettes, le bestiaire est toujours très sympa, les boss sont variés, très classes pour la plupart, et la difficulté est assez bien dosée ; dans le 1, il y avait un pic de difficulté au milieu du jeu (à Anor Londo), mais là la difficulté est croissante et les zones les plus dures sont à la fin du jeu. Autre point sur lequel les développeurs ont fait un effort : les boss. Si ceux de DS1 étaient très sympas pour la plupart, ici les créateurs du jeu ont essayé de proposer plusieurs combats de boss un peu originaux, avec une méthode particulière pour en venir à bout. C'est pas forcément toujours une grande réussite, mais globalement ça apporte de la variété dans les combats et c'est plutôt sympa (c'est aussi une des raisons qui font que la magie est moins efficace, puisque la plupart de ces boss particuliers se font mieux en utilisant une arme).

Encore une fois, si vous n'avez jamais osé faire un Dark Souls car vous avez peur de la difficulté, vous pouvez vous lancer. Oui c'est difficile, mais les feux (qui servent de point de sauvegarde) sont assez bien répartis, et contrairement à DS1 il n'y a jamais trop de chemin à faire entre un feu et un boss et les quelques ennemis qu'il y a parfois sur le chemin peuvent s'éviter sans trop de soucis. On peut donc enchaîner les essais assez facilement.

Les boss de Dark Souls 3

Comme pour le 1, je ne résiste pas à l'envie de faire mon petit commentaire sur chaque boss. D'ailleurs, chose que j'ai oublié de souligner, presque tous les boss du jeu ont un combat en deux phases, parfois trois, ce qui était plutôt rare dans DS1.

Il y a un total de 25 boss dans le jeu : 19 pour le jeu de base, 2 dans la première extension et 4 dans la seconde. Je vais les lister à peu près dans l'ordre de progression.

Iudex Gundyr

Le tout premier boss du jeu n'est pas le plus impressionnant visuellement, puisqu'il s'agit d'un chevalier en armure. C'est un assez bon boss de début de jeu (même si je lui préfère le suivant) car il a des attaques assez lentes et qu'on voit venir... du moins jusqu'à la deuxième phase. Arrivé à la moitié de sa vie, le boss se transforme et se couvre d'une sorte de parasite noir et mouvant, et je trouve que ses mouvements deviennent alors difficiles à lire. J'ai beau avoir fait ce boss 4 fois, je n'arrive toujours pas à savoir lesquels de ses mouvements annoncent une attaque. Il reste cependant assez lent, donc si on arrive à en éviter quelques unes, on peut se permettre de le bourrer suffisamment pour le vaincre.

Vordt de la Vallée boréale

Second boss du jeu, il initie la tendance de DS3 à faire des boss qui se déplacent en étant courbés ou à 4 pattes. J'adore ce boss. Tout d'abord il est très cool visuellement (attendez vous à ce que je le répète souvent), mais en plus c'est pour moi un très bon boss de début de jeu. Déjà, comme Gundyr, il a des attaques qu'on peut assez facilement apprendre à esquiver... mais surtout il nous apprend à exploiter une faiblesse des boss qui sont gros : se placer sous eux. En effet, il suffit de se mettre sous le ventre de Vordt pour éviter toutes ses attaques sans se fatiguer, et une fois qu'on a compris ça, il devient très facile. Vordt est là pour nous faire comprendre qu'il ne faut pas avoir peur des boss et qu'il vaut parfois mieux être très près plutôt que très loin, même lorsqu'on joue mage.

Arbre géant maudit

Premier boss optionnel et premier combat particulier de Dark Souls 3. En effet, contrairement à pratiquement tous les ennemis du jeu, le boss est insensible aux dégâts sur la majorité de son corps. Pour le vaincre, il faut viser des sortes de bulbes blancs un peu dégueulasses qui sont ses uniques points faibles, la destruction de chacun de ces points enlevant une grande partie de la vie du boss. Par conséquent, c'est là le premier boss anti-magie du jeu : en effet, viser les points faibles avec les sorts est une galère absolue puisqu'on ne peut pas utiliser le verrouillage dessus. Il est bien plus pratique ici de se munir d'une bonne lame et d'aller au contact.

Sage de cristal

C'est un sorcier enroulé dans une grande robe noire et portant un chapeau démesuré. Il dispose d'une deuxième phase assez marquée car il invoque alors des doubles, ce qui multiplie le nombre de sorts à esquiver. Encore un boss de début de jeu assez bien conçu, un peu plus dur que les précédents quand on débute, mais qui se fait assez bien une fois qu'on le connaît. C'est cependant encore un boss que j'ai tué à l'épée avec mon personnage mage, car il vaut mieux rester au contact pour éviter ses sorts et il est assez résistant à la magie. Mis à part cela, je n'ai rien à lui reprocher, c'est un bon combat.

Diacres des profondeurs

Autre boss très particulier puisqu'il se compose de tout un groupe d'individus qui réapparaissent au fur et à mesure qu'on les tue. Un seul d'entre eux (repéré par une aura rouge) fait progresser le combat lorsqu'on le tue, l'aura se transmettant alors à un autre individu. Il faut donc réussir à atteindre le diacre rouge au milieu de la masse et le tuer rapidement avant de s'éloigner. Lors de la deuxième phase, l'ennemi à frapper ne change plus, mais le principe du combat reste le même. C'est un boss très intéressant à faire... mais qui disqualifie encore une fois la magie, car il est quasiment impossible de réussir à toucher le bon ennemi avec un sort au milieu du groupe. C'est clairement un boss qui se fait à l'épée et qui devient beaucoup plus facile si on a une arme puissante (et rapide de préférence).

Veilleurs des abysses

C'est le premier combat du jeu qui m'a vraiment posé problème et sur lequel il a fallu que j'insiste un peu avant de passer. La première phase fait intervenir plusieurs ennemis, ce qui est toujours compliqué à gérer. Heureusement, l'un d'entre eux est susceptible de nous aider et on peut se débarrasser des ennemis supplémentaires assez rapidement (même s'ils reviennent au bout d'un moment). La seconde phase ne présente plus qu'un seul adversaire, mais avec des attaques plus puissantes. Un boss sympathique qui relève un peu le niveau de difficulté, même si c'est un des moins impressionnants visuellement.

Chef suprême Wolnir

Ce combat est un peu l'inverse du précédent : un boss facile mais extrêmement cool visuellement (un de mes préférés sans aucun doute), puisqu'il s'agit d'un buste de squelette géant qui se traîne sur le sol, le tout dans une arène plongée dans la pénombre et éclairée presque uniquement par les énormes bracelets dorés que le boss porte à ses poignets. C'est encore un combat particulier qui se fait à l'épée plutôt qu'à la magie, car le principe est assez semblable à celui de l'arbre géant : il faut détruire les points faibles du boss qui sont ses trois bracelets (pour le coup, on ne peut pas les rater). C'est un boss qui se fait très vite et sans difficulté une fois qu'on a compris la méthode, pour peu qu'on ai une arme pas trop mauvaise. 

Vieux roi démoniaque

Un boss optionnel à côté duquel on peut facilement passer ou qu'on peut garder pour plus tard. Je l'ai cependant fait à ce stade du jeu, donc je le mets ici. Je n'ai pas grand chose à dire sur ce boss, il est plutôt bien fait : difficile mais pas trop, assez sympa visuellement et qui se fait aussi bien à la magie qu'au contact (après avoir enchaîné 3-4 boss qui ne se font qu'à l'épée, ça fait du bien). Ce n'est pas un des boss qui m'ont le plus marqué, mais je l'aime bien.

Yhorm le géant

Nouveau combat particulier, puisque pour vaincre ce boss (qui possède un montant astronomique de points de vie), il faut utiliser l'arme qui est mise à disposition dans la salle et qui possède un pouvoir particulier permettant de lui faire énormément de dégâts. C'est d'ailleurs de là que vient la difficulté : penser à fouiller la salle pour récupérer l'épée (qui n'est pas spécialement mise en évidence, donc quand on ne connaît pas on ne la remarque sans doute pas tout de suite), réussir à l'équiper sans se faire aplatir par le boss et comprendre comment s'en servir pour tuer le géant. Une fois la technique connue, il suffira d'un peu d'entraînement et de patience pour vaincre Yhorm. Je ne suis pas super fan de ce combat : équiper l'épée à la volée n'est pas forcément simple, et le combat n'est pas franchement passionnant puisqu'il consiste simplement à réussir à lancer le pouvoir de l'épée 4 ou 5 fois. La seule difficulté vient du fait qu'elle met plusieurs secondes à se charger, et qu'il faut attendre d'avoir un trou dans les attaques du boss pour pouvoir l'activer. Ça donne un combat un peu mou et pas bien folichon au final. Le seul avantage du combat est que la difficulté est constante quelque soit la puissance de votre personnage, puisque la seule chose qui compte c'est la puissance de l'épée mise à disposition et qu'elle ne dépend pas des statistiques du héros.

Grand-maître Sulyvahn

Le premier véritable mur du jeu selon moi. Sulyvahn est le premier boss sur lequel j'ai vraiment peiné et que je continue de redouter même maintenant que j'ai terminé le jeu trois fois. Il est rapide, fait assez mal et peut faire un enchaînement de 6 attaques qu'il vaut mieux ne pas se prendre. En deuxième phase, il invoque en plus un double qui fait les mêmes attaques que lui avec un petit décalage. Heureusement, on peut tuer ce double assez rapidement (avant même qu'il fasse la moindre action), et c'est une des clés de réussite du combat. Sulyvahn est un de ces boss vraiment difficiles, qui te laisse assez peu de temps pour l'attaquer ou pour te soigner et qui marque le passage dans la deuxième moitié du jeu où le défi est un peu plus relevé. C'est aussi un des boss où j'ai pesté contre la caméra, car vu qu'on doit faire des roulades dans tous les sens on se retrouve assez facilement contre un mur, la caméra pouvant même se placer à l'intérieur des statues qui sont contre les murs, empêchant de voir quoi que ce soit alors que le boss demande de le garder constamment à l'œil.

Aldrich, dévoreur des dieux

Retour à Anor Londo, puisque le combat se déroule exactement dans la salle où on affronte Ornstein et Smough dans DS1. Le combat ici est cependant bien plus simple que l'horrible duo : les attaques du boss sont assez lentes, et on passe surtout notre temps à lui courir après puisqu'il n'arrête pas de se téléporter à travers la salle. En fait, le seul vrai danger vient d'une attaque précise qu'il fait en deuxième phase : la fameuse pluie de flèches où le boss tire une unique flèche en l'air mais fait s'en abattre approximativement 2 milliards sur le sol. La pluie dure très longtemps, nous forçant à courir partout dans la salle, mais on doit en plus esquiver les sorts que le boss nous lance en même temps. C'est bien simple, si le boss ne fait pas cette attaque, le combat est presque une formalité. Visuellement il est assez sympathique, avec cette forme de grand serpent qui fait d'amples mouvements lorsqu'il attaque.

Danseuse de la Vallée boréale

Un autre boss très cool visuellement, puisqu'il s'agit d'une grande humanoïde qui se déplace et attaque en faisant de grands mouvements gracieux. Si elle n'est pas à 4 pattes comme Vordt et les autres chevaliers de la vallée boréale, elle n'en est pas moins atteinte d'une sévère scoliose qui fait qu'elle est en permanence pliée en deux. Un autre boss un peu difficile à appréhender, qui peut parfois enchaîner des attaques sans laisser trop de répit, mais sans être aussi pénible que Sulyvahn. Un boss bien fait en somme, sur lequel je n'ai pas de reproche à faire (hé oui, ça arrive).

Armure du tueur de dragons

Un des boss qui sont des grands humanoïdes en armure, parce qu'il y en a tout de même quelques uns. Je le trouve cependant assez chouette dans le style. La difficulté est assez bien dosée, et c'est un des rares boss du jeu contre lesquels il est intéressant de jouer à la magie sans que ça rende le combat trivial pour autant. Rien de spécial à en dire, c'est un bon boss, c'est tout.

Oceiros, le roi illuminé

Un boss optionnel assez sympathique qui ressemble à une espèce de dragon maigrichon. Le combat n'est vraiment pas le plus dur du jeu puisque, comme pour Vordt, se coller à lui aide grandement à éviter ses coups. Il s'agit cependant encore une fois d'un boss que je fais systématiquement à l'épée en raison de sa résistance à la magie.

Gundyr le champion

Le retour de Gundyr, le tout premier boss du jeu. C'est le seul et unique boss recyclé, et encore, la phase 2 est différente de celle du premier affrontement (contrairement à DS1 qui proposait vraiment trois fois le même combat). Pas de parasite noir et protubérant ici : la deuxième phase ne voit pas le boss se transformer, mais simplement accélérer ses attaques. Un peu comme Sulyvahn, Gundyr le champion est un boss rapide qui laisse très peu de répit entre deux coups. C'est un combat intense et clairement plus difficile que la première fois qu'on l'affronte, mais avec de l'entraînement on en vient à bout. C'est un bon boss encore une fois, qui ne pénalise pas la magie sans pour autant lui donner un gros avantage (le boss a une grande portée, et il peut facilement charger ou sauter pour attaquer le personnage).

Lorian et Lothric, les princes jumeaux

Le boss n'est cette fois-ci pas à quatre pattes ou plié en deux, mais simplement à genoux (ça change). Il reste cependant assez sympa visuellement et est plus rapide que son aspect ne le laisse supposer. 

On arrive à la fin du jeu et ça se sent : ce combat n'est pas évident et j'ai toujours du mal à en venir à bout. Le principal soucis vient ici des téléportations du boss, qui sont presque toujours suivies d'une attaque. Le problème, c'est que l'attaque est amorcée alors qu'il est seulement en train d'apparaître, ce qui rend compliqué de savoir laquelle il va faire, non seulement parce qu'il n'est pas forcément dans le champ de la caméra, mais qu'en plus il est entouré d'un halo blanc qui brouille un peu la vision. Or, les attaques qu'il peut faire suite à une téléportation ne sont pas toutes aussi rapides, donc l'esquive ne doit pas intervenir tout à fait au même moment. Ces attaques sont vraiment difficiles à éviter à cause de ça, et pour moi ça demande presque d'avoir un peu de chance pour passer le combat. De plus, c'est encore un combat qui pénalise la magie. Si elle est tout à fait utilisable en première phase (et simplifie même les choses), elle est difficile à utiliser en deuxième phase (qui est clairement la phase la plus dure). En effet, à ce moment là, il faut attaquer le deuxième prince qui se trouve accroché dans le dos de son frère, ce qui est très compliqué à faire avec des sorts, d'autant que ce n'est pas lui qui est ciblé lorsqu'on utilise le verrouillage. C'est donc encore un boss que je fais essentiellement à l'épée quelque soit le personnage, et c'est un peu dommage. Pour cette raison, et pour le soucis de la téléportation du boss, ça n'est vraiment pas mon combat préféré (même si j'aime beaucoup l'aspect du boss).

Vouivre ancienne

Nouveau combat particulier, puisqu'il s'agit cette fois de traverser la zone du boss en évitant/combattant les ennemis qui s'y trouvent jusqu'à arriver à un endroit où on pourra sauter sur la tête de la vouivre pour la tuer en un seul coup. Ce n'est donc pas vraiment le boss qu'on combat, mais plutôt la zone elle-même et les ennemis qu'elle abrite. Je ne suis pas très fan de l'idée : au final, je me contente de traverser la zone en courant en essayant d'éviter les ennemis, je tue le boss, et je reviens faire la zone tranquillement. Rien de très passionnant, surtout que combattre et éviter des ennemis standards, c'est déjà ce qu'on fait tout au long du jeu. Au final, ce boss est plutôt un niveau classique avec un gros ennemi qu'on doit tuer d'une façon particulière, rien de très foufou selon moi.

Roi sans nom

Certainement un de deux boss les plus durs du jeu si on exclut les extensions, puisque en deuxième phase le boss est assez rapide et peut enchaîner les attaques sans laisser trop de répit. Il dispose aussi d'une forte dose de points de vie. Cependant, avec un bon entraînement cette phase peut se passer assez bien et je n'ai pas grand chose à en dire. En vérité, c'est plus la première phase qui a tendance à me taper sur les nerfs. Bien qu'elle soit beaucoup plus facile, elle possède un gros soucis : la caméra (et le verrouillage de cible, ça va un peu avec). En effet, durant cette phase, le boss est monté sur une sorte de très gros oiseau... trop gros, justement. Lorsqu'on est au corps à corps, c'est très dur de garder le boss dans le champ de vision pour voir venir ses attaques tout en frappant la tête de la créature. La plupart des coups que je prends pendant cette première phase sont dus à cette mauvaise visibilité, et c'est assez énervant. C'est d'autant plus dommage qu'en dehors de ça, j'aime bien ce boss : il est difficile, mais une fois qu'on le connaît (après être mort un bon nombre de fois dessus), on peut assez bien esquiver ses attaques. C'est un boss très gratifiant, et on est content lorsqu'on parvient enfin à le tuer. Dommage que les problèmes de caméra viennent gâcher le combat au début, sans ça ça serait sans doute un des meilleurs boss du jeu (heureusement, la première phase est assez facile malgré la mauvaise visibilité).

Âme des cendres

Cette fois-ci, ils ont mis un vrai boss à la fin du jeu, contrairement à Dark Souls 1. Ce n'est pas le boss le plus difficile mais clairement pas le plus simple non plus. La difficulté tient essentiellement à deux choses : la première phase qui propose un très large panel d'attaques à connaître, puisque le boss peut utiliser 4 armes différentes qui possèdent chacune leurs attaques spécifiques. Si le combat démarre toujours avec la même arme, les suivantes sont choisies au hasard, ce qui fait qu'on est pas forcément confronté aux mêmes d'un essai à l'autre. La phase 2 comporte bien moins d'attaques à connaître (puisque cette fois il ne change plus d'arme), mais le boss possède alors un combo dévastateur qui a toutes les chances de tuer le personnage si jamais on est pris dedans. Il faut absolument apprendre à le reconnaître et à l'éviter immédiatement, sans quoi c'est presque la mort assurée. C'est d'ailleurs un des seuls boss où la magie est avantageuse, puisqu'il sera plus facile d'éviter cette combinaison d'attaques si on cherche toujours à rester à distance. Au final, l'âme des cendres est un combat vraiment sympathique pour clore la trame principale du jeu (avec le retour du thème de Gwyn en deuxième phase). Il ne reste plus qu'à passer aux extensions.

Champion Garde-stèle et Grand loup Garde-stèle

Le premier boss de la première extension... et un des boss les plus oubliables du jeu. Il s'agit d'un boss multiple : il y a tout d'abord le Champion Garde-stèle accompagné de 2 ou 3 loups, et le Grand loup arrive au bout d'un moment. En vérité, le combat est assez facile (ça doit être le seul boss du jeu que j'ai tué du premier coup). La clé réside dans le fait de tuer rapidement les petits loups et le Champion, pour ne plus avoir que le Grand loup à affronter. Une fois seul, celui-ci ne présente pas vraiment de difficulté. Un boss peu inspiré visuellement (le Champion n'a rien d’impressionnant, et le Grand loup est loin d'égaler Sif de DS1 question classe) et un combat pas très folichon, ce n'est clairement pas le boss le plus mémorable, contrairement au suivant.

Sœur Friede

Second et dernier boss de cette première extension, ce combat est complètement à l'opposé du précédent : très classe visuellement et extrêmement dur (le combat le plus dur du jeu, selon moi), il représente à lui seul la moitié (au moins) de l'intérêt de cette extension.

Que dire du combat contre Friede ? Il se compose de trois phases, chacune très différente de la précédente, la troisième étant évidement la plus dure (et de loin). On commence par combattre Friede seule dans une phase à la difficulté moyenne : elle a des attaques rapides et quelques attaques plus lentes (qui sont d'autant plus perturbantes) et se rend parfois invisible. C'est une phase difficile au premier abord, mais une fois qu'on a appris à la gérer, elle passe assez bien (même si on peut toujours mourir si le boss n'est pas décidé à se laisser faire). Lors de la deuxième phase, elle est accompagnée du père Ariandel qui va constituer la cible principale pour cette partie du combat. Bien qu'on se retrouve encore une fois dans une situation de 2 contre 1, ça se gère ici assez bien car Friede reste assez loin et se contente de nous envoyer des rafales de glace qui s'évitent sans trop de mal. Cette phase est la plus simple des trois dès qu'on a compris comme elle fonctionne, mais elle peut être assez longue si le père Ariandel n'est pas décidé à s'éloigner de Friede. Mention spéciale pour l'aspect visuel du père Ariandel, que les concepteurs arrivent à rendre menaçant et classe alors que, foncièrement, il s'agit d'un vieux papy qui a le cul coincé dans sa chaise et qui essaye de nous écraser avec son bol de soupe. Respect.

Et si on arrive à passer ces deux premières phases, on se retrouve une nouvelle fois face à une Friede seule mais bien plus méchante qu'au début. Cette phase comporte un peu tout ce qui peut rendre un boss difficile : des attaques rapides, peu de moments de répit, des coups puissants et des longs enchaînements d'attaques. Friede, c'est Sulyvahn en pire. Cette phase est très compliquée et la moindre erreur peut être fatale. Elle nécessite de nombreux essais avant d'être maîtrisée, mais pour s'entraîner sur cette phase, il faut à chaque fois repasser par les deux premières qui, bien que plus faciles, ne sont pas triviales pour autant.

Bref, Friede et sans aucun doute le boss qui m'a donné le plus de fil à retordre. Ça reste un combat que j'aime bien car, outre la difficulté, il est visuellement très classe et il n'y a pas vraiment d'attaque frustrante. C'est difficile, mais une fois qu'on maîtrise le combat, on y arrive. Un excellent boss donc qui va continuer de me poser problème, mais je sais que je serai content à chaque fois que j'arriverai à en venir à bout.

Prince démoniaque

Premier prince de la seconde extension, c'est un boss relativement difficile au premier abord également. La première phase est à nouveau une situation de double boss, mais là encore les développeurs ont appris de Smough et Ornstein et l'un des deux boss reste éloigné, ce qui le rend plus facile à gérer. C'est d'ailleurs le seul boss du jeu dont la deuxième phase dépend de la première : en effet, selon l'ennemi qu'on va tuer en premier au début du combat, le prince démoniaque possédera une attaque différente lors de la deuxième phase. Or, l'une des deux possibilités est clairement plus facile à gérer que l'autre, il est donc important de faire attention au démon que l'on tue en premier pour simplifier la suite du combat.

Aube, la Lance de l'église

Ce deuxième boss est assez facile comparé au précédent, même s'il a quelques attaques un peu pénibles à esquiver. Ce n'est vraiment pas le combat le plus mémorable du jeu, d'autant que l'ennemi n'a rien d'extraordinaire visuellement. Cela s'explique cependant très bien par le fait que le boss peut en vérité être un autre joueur lorsque vous jouez en ligne. Je n'ai pas testé cette particularité du combat, ne jouant jamais en ligne à Dark Souls, mais ça explique que le boss ai un aspect tout à fait banal. Sans aucun doute le boss le moins intéressant de l'extension, et un des moins notables du jeu.

Gaël le chevalier-esclave

J'ai fait ce boss pas plus tard qu'hier, et je l'aime beaucoup. Déjà il est sacrément classe (encore un qui se déplace à quatre pattes), mais en plus il est un peu comme Friede et le Roi sans nom : difficile, mais parfaitement maîtrisable. Il fait mal, mais on peut voir venir ses attaques, et il n'a pas d'attaque fourbe qui frappe avec un décalage ou quoi que ce soit. Une fois que vous avez réussi à prendre le rythme, vous êtes bon. Si vous mourrez sur Gaël, c'est parce que vous vous êtes foiré, point. C'est donc un boss difficile, mais pas frustrant. Il possède lui aussi trois phases, mais elles sont moins marquées que sur Friede : globalement, il conserve les attaques qu'il avait déjà et en ajoute une ou deux nouvelles, ou apporte une petite variation à celles qu'il avait déjà. Sa troisième phase est donc aussi la plus dure, mais elle demande moins de temps d'apprentissage que celle de Friede. Bref, j'aime bien Gaël, un des meilleurs boss du jeu je pense.

Midir, fléau des ténèbres

Dernier boss du jeu et pas des moindres, voila le gros dragon de Dark Souls 3 (je ne compte pas la vouivre car au final on se contente juste de lui planter une épée dans la tête et on en parle plus).

Que dire de Midir si ce n'est que c'est un foutu sac à PV ? Non seulement il possède beaucoup de vie, mais en plus on passe notre temps à courir dans tous les sens, que ça soit pour le rattraper quand il va à l'autre bout de la salle ou pour éviter ses attaques. Le combat est donc très long, et c'est pour moi la principale difficulté du boss : réussir à tenir la distance. Mis à part ça, ses attaques font très mal, mais encore une fois elles s'évitent assez bien dès qu'on a appris à les gérer et à condition de ne pas être trop téméraire. Mais le combat étant très long, il faut réussir à rester concentré jusqu'au bout, car lorsqu'on se rate on perd une bonne partie de notre barre de vie. Le combat n'est au final pas aussi difficile que celui de Friede, mais ça reste un boss gratifiant à battre, ne serait-ce que par la longueur du combat.

Conclusion

J'aime beaucoup Dark Souls 3. Si le jeu est globalement le même que le premier (avec une bonne amélioration graphique), on sent que les créateurs ont appris de leurs erreurs dans DS1 (et sans doute dans DS2, mais je ne le saurai que quand je l'aurai fait), notamment pour les combats de boss avec plusieurs ennemis qui sont bien plus gérables et bien moins frustrants que l'horrible duo Ornstérix et Smoubélix. La grande majorité des boss se font bien une fois qu'on les maîtrise, même les plus durs (je ne dis pas qu'ils sont faciles pour autant), et très peu de boss ne laissent pas une bonne impression.

Le jeu de base est très bon du début à la fin, mais les deux extensions sont pour moi un peu en demie teinte. La première ne contient que deux boss et seule Friede vaut le coup (mais elle rattrape largement le Garde-stèle peu mémorable). Pour la seconde extension, les niveaux sont très durs et pas très intéressants (les ennemis sont tellement pénibles que je me suis au final contenté de courir jusqu'au boss en évitant tout le monde), mais les boss sont tous très bons (à part peut être Aube qui est un peu en dessous), à la fois difficiles mais tout à fait maîtrisables avec de l'entraînement.

Si vous n'avez pas encore franchi le pas de vous lancer dans un Dark Souls, je ne peux que vous recommander de faire celui-ci. C'est graphiquement le meilleur des trois, la difficulté est assez bien dosée et (presque) tous les boss vous laisseront au final un bon souvenir, même si vous galérez un peu à en venir à bout.

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