lundi 17 février 2020

Le livre des anciens

Le livre des anciens est une trilogie écrite par Mark Lawrence. On y suit les aventures de Nona, une jeune fille qui rejoint un couvent dans lequel on forme des guerrières d'élite.

Le résumé de la saga est presque entièrement contenu dans l'introduction de cet article : accusée de meurtre, la très jeune Nona est condamnée à la potence mais elle en est sauvée in-extremis par Mère Vitrage, la dirigeante du couvent de la Mansuétude. Nona rejoint donc le couvent et va recevoir une formation pour devenir une guerrière d'élite formée tant au combat qu'à l'infiltration, aux poisons et autres joyeusetés.

Évidemment la saga ne se résume pas à ça, mais la formation de Nona va constituer une bonne partie du premier tome. Le récit est plaisant à suivre, car l'auteur met suffisamment de péripéties lors de la formation pour que cela ne soit pas gonflant. Il plante également les graines de l'intrigue principale qui va être développée dans les deux tomes suivants. Le tout se suit bien, et je ne me suis jamais ennuyé.

Outre l'intrigue qui est prenante, l'univers de la saga est lui aussi intéressant. En effet, tout cela prend place sur un monde mourant : le soleil est à l'agonie et le monde est presque entièrement recouvert de glace. Seule la lune, un dispositif spatial créé par les anciens, les colons originels de la planète, permet de maintenir une bande habitable de quelques dizaines de kilomètres de large en concentrant les rayons du soleil pour faire fondre la glace. Malheureusement, même cela n'est plus suffisant et cette bande de terre vivable (qu'ils nomment le Goulet) se rétrécit d'année en année, poussant les peuples à se faire la guerre pour la possession des terres qui échappent encore à la glace. C'est d'ailleurs de là que va venir le fil conducteur de l'intrigue : trouver comment contrôler la lune pour empêcher le Goulet de se refermer (et accessoirement avoir un moyen de pression énorme sur le monde entier).

Je trouve cette idée très bonne : ça créé un monde original avec un sentiment de "c'est la merde, ils vont tous crever". Ce qui est un peu dommage, c'est que cela n'est vraiment exploité que dans le troisième tome. C'est bien évidemment présent dans les deux premiers (puisque c'est lié à l'intrigue principale de la saga), mais ça reste vraiment en toile de fond pendant les deux premiers tiers du récit.

Les personnages font également partie des bons points du récit. Évidemment, vu que l'histoire se déroule en grande partie dans un couvent, tous les protagonistes sont des femmes. Les personnages sont assez réussis, tous attachants à leur manière. Sachez au passage que le récit se concentre vraiment sur Nona, ne s'écartant d'elle qu'en de très rares occasions. 

Je n'ai vraiment pas grand chose à reprocher à cette saga que je classe parmi celle que je relirai sans doute un jour (sans faire partie de mes préférées). Aller, pour pinailler un peu, il y a un truc que je trouve pas terrible : les intros. L'auteur nous fait le coup de l'intro qui se déroule quasiment à la fin du récit et qu'on est censés comprendre une fois qu'on a lu la saga. Sauf que franchement, ça ne sert strictement à rien. Ça ne fait qu'apporter un peu de confusion et au final on y apprend rien de particulier. Il a fait ça purement pour le style et on pourrait totalement retirer ces intros sans que ça change quoi que ce soit. Bref, je trouve qu'elles sont vraiment ratées et ça aurait été mieux de ne pas les mettre.

En dehors de ça, je n'ai aucun point négatif qui me revient en tête. L'histoire est bonne, l'univers intéressant (mais un peu sous-exploité à mon goût), les personnages sympathiques... Je ne peux que vous recommander cette saga (sauf si vous êtes un misogyne convaincu, évidemment).

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