vendredi 19 mai 2023

Doki doki literature club

On a tous nos styles de jeux préférés et on a tendance à s'en contenter. Pourquoi essayer quelque chose qui a de grandes chances de ne pas nous plaire ? Mais parfois on se décide malgré tout à sortir de notre zone de confort pour des raisons pas toujours très claires, et finalement on a une bonne surprise. Laissez-moi vous parler de Doki doki literature club.

Que dire de Doki doki literature club (que je vais abréger DDLC) ? Tout d'abord que, sur le principe, il a absolument tout pour me déplaire. Déjà c'est un roman graphique, c'est à dire que vous ne faites que lire des dialogues qui font avancer une histoire avec simplement quelques images de fond et la représentation des personnages qui parlent. En de rares occasions le «jeu» vous propose un choix pour orienter la suite de l'histoire, mais c'est à peu près tout. C'est pour cette raison (entre autres) que je le qualifie de «jeu», il faut plutôt voir ça comme un roman vaguement interactif qui nous propose de temps en temps de choisir dans quelle direction on souhaite se diriger. C'est pas franchement ce que j'appellerais une expérience amusante.

Ensuite, les personnages sont dessinés avec un style manga, style que je n'apprécie pas particulièrement. Au delà de ça, le «jeu» dégouline d'ambiance rose bonbon (y'a qu'à voir les deux images que je vous ai mises au-dessus et en-dessous), pas franchement une couleur qui me plaît. Ensuite il s'agit d'une histoire d'amourettes de collégiens/lycéens (dur à dire), le genre de truc qui me gonfle prodigieusement. Enfin, le «jeu» est entièrement en anglais, sans VF (ni aucune autre traduction d'ailleurs), et j'ai tendance à éviter les jeux qui n'ont pas de version française, surtout lorsqu'il y a beaucoup de texte à lire et que c'est important pour bien suivre le jeu (et autant dire que dans le cas d'un roman graphique c'est particulièrement essentiel). Je tiens cependant à dire qu'il ne s'agit pas d'un anglais très soutenu, donc pas besoin d'avoir un niveau extraordinaire pour réussir à suivre. Si vous arrivez à lire à peu près convenablement des textes basiques, ça devrait suffire (au pire, ouvrez un onglet avec un dico anglais genre wordreference à côté s'il y a quelques mots dont le sens vous échappe).

Et si malgré tout cela, malgré tous ces points qui devraient rendre le «jeu» détestable à mes yeux, je vous dis que j'ai passé plus de deux heures à suivre son histoire en traînant des pieds pour que, au final et en l'espace de 5 minutes à peine, le «jeu» me mette une des plus grosses claques vidéoludiques de ma vie au point que j'aie envie de faire un article pour vous le recommander, alors même que je ne l'ai pas fini et que j'attaque seulement la partie intéressante ? Ça vous intrigue ? Si oui, alors allez y «jouer», il est disponible gratuitement sur Steam (et sans doute d'autres plate-formes). Sinon, laissez-moi vous en dire un peu plus, mais dans tous les cas...

Quelques avertissements à lire avec attention

Avant de dire quoi que ce soit de plus et avant que vous n'alliez découvrir DDLC, il y a certaines choses que vous devez absolument savoir.

Premièrement, vous devez le FAIRE. J'entends par là que vous devez télécharger DDLC et le découvrir par vous-même, et non pas au travers d'un let's play ou d'une vidéo quelconque. Vous vous demandez sans doute ce que ça change : de mon propre aveu le «jeu» ne propose presque aucune interaction, c'est une histoire à suivre, donc quelle différence de la suivre directement ou en regardant quelqu'un le faire ? Hé bien justement, si les interactions offertes par DDLC sont rarissimes et réduites au strict minimum, elles sont absolument essentielles pour vivre correctement l'expérience qu'il essaye de proposer et ne pas faire ces quelques actions serait passer à côté d'une part non négligeable de l'intérêt du «jeu».

Deuxièmement, au démarrage DDLC affiche un avertissement comme quoi il ne convient pas aux enfants et aux personnes facilement impressionnables. On peut être tenté de dire que c'est franchement exagéré au vu de l'ambiance, mais non, cet avertissement est tout à fait légitime et vous seriez avisé d'en tenir compte si vous faites partie d'une de ces deux catégories.

Troisièmement, persévérez. Si, comme moi, vous n'êtes pas client de ce genre d'œuvre à la base, vous risquez de trouver le début assez chiant. En effet, il faut bien une heure pour que ça devienne vaguement intéressant (du moins qu'on commence à se dire que ça peut potentiellement l'être), et environ une heure de plus pour que ça commence à le devenir véritablement. Donc soyez patient, laissez-lui sa chance, et surtout résistez à l'envie de passer les dialogues même si ça semble très mièvre et inintéressant. Oui, le début du «jeu» est un peu lourdingue et il faut du temps pour entrevoir le potentiel, mais c'est parfaitement voulu et c'est essentiel qu'il en soit ainsi. Donc vraiment, lisez les dialogues, c'est important, d'autant que vous pourriez passer à côté de certaines phrases qui ne paient pas mine au premier abord et qui prennent un tout autre sens au bout d'un moment...

Quatrièmement, DDLC est le genre d'œuvre pour lesquelles se faire divulguer ce qu'il s'y passe est absolument fatal. Vous ne DEVEZ PAS savoir ce qu'il va se passer à l'avance, sinon ça ne sert à rien. Ainsi, même s'il est évident que je ne vais pas vous révéler l'histoire (en dehors du pitch de base qu'on découvre dans les premières minutes), le simple fait de connaître mon ressenti pourrait influencer la manière dont vous allez vivre la chose. Donc très sérieusement, si j'ai réussi à piquer votre curiosité, cessez de lire cet article, allez découvrir Doki doki literature club, et revenez éventuellement une fois que vous aurez fait le «jeu», ou au moins une fois que vous aurez atteint le moment où il dévoile son potentiel (vous saurez de quel moment je veux parler, impossible de passer à côté).

Maintenant, si je n'ai pas encore réussi à vous intriguer suffisamment pour vous convaincre de tenter l'expérience, laissez-moi vous en dire un peu plus, sans trop en dire non plus.

Je vous aurais prévenus...

Dans Doki doki literature club, vous incarnez un collégien/lycéen qui se fait entraîner par sa meilleure amie dans le club de littérature de son école. Bien que la lecture ne soit pas votre passion, il s'avère que les membres du club sont quatre filles très mignonnes et visiblement ravies de vous accueillir, ce qui va vous motiver à intégrer le club simplement pour profiter de leur compagnie. Bien entendu on va rapidement se faire draguer de façon plus ou moins subtile par les donzelles et il va falloir décider vers laquelle porter notre attention.

Alors certes, il est assez évident que le jeu vise plutôt les hommes hétérosexuels (attention hein, y'a rien de sexuel dans jeu, je veux juste dire par là qu'il cherche à nous mettre dans la peau d'un jeune homme qui se trouve soudainement au centre de l'attention de 4 jolies filles...). Ceci étant, même si vous ne faites pas partie du public cible je pense que DDLC peut fonctionner malgré tout, ça vous demandera juste un petit effort pour vous mettre à la place du protagoniste. Pour être franc, je ne suis moi-même pas tout à fait le public cible : les filles sont un peu trop jeunes pour moi maintenant et le style manga n'est pas vraiment pour me plaire. Cependant, même si j'ai pris le début de l'histoire de façon un peu détachée, je peux vous assurer qu'elle finit par nous captiver et que la manière dont les choses évoluent peut intéresser n'importe qui (d'où mon conseil de persévérer...).

Vous vous demandez sans doute ce qui a pu me pousser à «jouer» à DDLC. C'est très simple et ça tient en deux éléments. Le premier est qu'il a été recommandé par un vidéaste dont je respecte l'avis et qui a su m'intriguer. Le second est que le jeu est gratuit (il y a une version payante pour soutenir les développeurs si vous le souhaitez, mais rien ne vous oblige à l'acheter), donc ça ne me coûtait rien de tenter l'expérience.

Je ne peux évidemment pas vous parler plus en détail de ce qu'il se passe dans DDLC, je ne peux que vous partager mon ressenti. Qu'est-ce qu'on ressent en jouant à Doki doki literature club ? Je vais tenter une comparaison foireuse (j'aime bien les comparaisons foireuses).

Imaginez qu'un ami vous propose d'aller regarder un film chez lui. Vous n'avez jamais entendu parler de ce film et l'histoire qu'il vous pitch a l'air inintéressante au possible, mais il vous assure que ça vaut le coup et que les choses prennent une tournure inattendue au bout d'un moment. Vous vous laissez donc convaincre et vous allez chez lui pour voir le film en question. Vous vous installez sur une chaise confortable et vous commencez le visionnage. Effectivement, le début est plutôt chiant : c'est un peu cul cul, ça fait très romance d'ado à la con et vous savez déjà, dans les grandes lignes, ce qu'il risque de se passer. Vous soupirez et vous avez envie de partir, mais votre ami vous a dit que ça finissait par devenir intéressant, alors vous continuez de regarder. Au bout d'une heure l'histoire semble ne pas avoir avancé et vous commencez à vous demander s'il ne s'est pas un peu foutu de votre gueule. Cependant, vous avez relevé un ou deux éléments qui vous font dire que oui, il va sans doute se passer quelque chose à un moment donné même si ça met du temps à venir et que vous vous doutez de ce que ça va être. Vous continuez donc le visionnage et ENFIN, au bout de ce qui semblait être une éternité de piétinement et de tergiversations, il commence enfin à se passer des choses. Bon d'accord, c'est exactement ce à quoi vous vous attendiez, encore que ça évolue sans doute un peu plus vite que prévu, mais il était temps que ça bouge alors on va pas s'en plaindre non plus. Le film continue, les choses se passent bien tel que vous l'imaginiez donc même si l'histoire semble enfin s'être décoincée, elle n'a rien de bien original non plus. Cependant, vous vous rendez petit à petit compte qu'il y a quelque chose d'inhabituel, il y a quelques éléments qui vous titillent un peu. Vous vous tournez alors vers votre ami pour lui faire part de votre étonnement, et à ce moment là vous prenez soudainement conscience qu'il n'est plus assis à côté de vous. Pire encore, pendant que vous étiez lentement absorbé dans l'intrigue qui daignait enfin avancer, il a réussi à vous ligoter à votre chaise sans que vous vous en rendiez compte. Au moment où vous allez vous exclamer «Mais c'est quoi ce bordel ?», votre ami vient soudainement se planter devant vous et vous colle non pas une, pas deux, mais trois énormes baffes d'affilée dans la tronche.

Voila en gros à quoi ressemble l'expérience DDLC, à ceci près que les baffes sont une agréable surprise et ne font pas mal aux joues (ouais bon j'ai dit que c'était une comparaison foireuse, hein...).

Toujours pas convaincus ? Franchement vous êtes difficiles... Soit, dans ce cas je vais vous retracer, en gros, ce que j'ai pensé au cours de ma découverte. Je ne dévoilerai pas ce qu'il se passe dans le «jeu», du moins rien d'important ou qui ne se devine pas très rapidement, je vais simplement relater, en gros, ce qui a pu me passer par la tête au fur et à mesure. Mais encore une fois, sachez que ça peut affecter la manière dont vous allez vivre le «jeu» si vous le faites ensuite.

Je vous aurais VRAIMENT prévenus...

Voila donc, en gros, ce que j'ai pensé en «jouant» à Doki doki literature club.

Oula, c'est rose rose. J'espère que ça va pas être nul. Mais bon, Mr Plouf a dit qu'à un moment ça partait en sucette, donc ça doit bien finir par être intéressant. Allons-y, «nouvelle partie». Comment je m'appelle ? On va dire que je m'appelle «Youpi», comme d'hab. Oulaaaaa, c'est pas ouf visuellement hein. Bon je sais que c'est pas le but, mais c'est quand même le strict minimum, il auraient pu animer un peu quoi... Bon, voila la meilleure amie, forcément, y'a toujours une meilleure amie.

(Quelques minutes plus tard)

Awé, ils se sont vraiment pas fait chier pour les visuels de fond, hein... Une maison, une classe avec des chaises, et basta. Voila qu'elle m'invite au club de littérature, bon au moins ça n'aura pas trop traîné, en même temps c'est dans le titre du jeu alors... Et voila greluche 1, greluche 2 et greluche 3. D'ailleurs cette dernière fait franchement jeune, elles sont censées avoir quel âge ? Dans les 16-17 ans quand même je suppose, mais pour l'une d'entre elles on dirait plutôt 12 ou 13...

(Quelques minutes plus tard)

Pfoaaaaa, des poèmes ? J'aime pas la poésie, j'y pige que dalle... Pis alors de la poésie en anglais en plus... Mais sinon, est-ce que je vais pouvoir faire des choix, à un moment donné ? Ou y'a juste une histoire à suivre et c'est tout ?

(Quelques minutes plus tard)

Ah ! Enfin on me demande de cliquer sur quelque chose ! Mais heu... faut faire quoi ? C'est pas bien clair. Enfin si, c'est clair, mais comment je suis censé savoir quel choix faire pour aller dans la direction que je veux ? Après c'est peut-être pas si important... Oh pis c'est pas grave, je vais cliquer un peu au pif et on verra bien.

(Quelques minutes plus tard)

Bon, la musique de fond qui tourne en boucle pour meubler commence vraiment à me taper sur le système, je vais la baisser. Je ne veux pas la couper complètement, on ne sait jamais, mais à ce volume c'est pas supportable. Pis alors la boite de dialogue rose fluo avec des pois...

Ah, les fameux poèmes. Évidemment, j'y pige rien, mais déjà en français j'y arrive pas alors en anglais... Attends, minute, celui-là a l'air d'avoir un double sens assez limpide. Bon, je m'attendais bien à ce que ce genre de chose arrive, c'est téléphoné depuis le début... Ben oui, forcément, l'abruti de protagoniste que j'incarne ne voit pas le sous-entendu totalement évident... M'enfin c'était sûr, c'est toujours comme ça, c'est pour cette raison que j'aime pas ce genre d'histoire...

(Quelques minutes plus tard)

Ayé, ça commence à draguer et à faire des sous-entendus. Évidemment c'est pas très subtil, et ÉVIDEMMENT mon crétin de personnage ne relève rien. Purée, c'est toujours pareil... Même pour moi qui suis pas la personne la plus réceptive du monde ça semble assez évident qu'elles font toutes les quatre du rentre-dedans, mais non, môssieur le protagoniste il est sourd et aveugle. 

Bon, vu que je vais certainement devoir choisir l'une d'entre elles à un moment, sur laquelle je vais partir ? Le choix de la meilleure amie semble évident, mais justement ça fait trop évident et attendu, donc non. Pas celle qui ressemble à une gamine non plus. On va partir sur celle qui a l'air un peu plus timide et un peu plus mature que les autres.

(Quelques minutes plus tard)

Pfoa, c'est long quand même... Ça va bien faire une heure que je suis dessus, non ? C'est à quel moment que ça devient intéressant ? Je commence à avoir la flemme de tout lire, mais j'ai pas envie de rater un truc...

Ah, tiens, justement, cette phrase là, elle sonne carrément méta ! C'est probablement juste un clin d'œil de la part des développeurs mais... mais elle a l'air légèrement trop insistante et déplacée pour être tout à fait honnête... C'est peut-être rien, mais je vais sauvegarder quand même, dans le doute...

(Quelques minutes plus tard)

Ah ! Là il se passe un truc intéressant ! Enfin, vaguement. Disons que c'est sans doute pas anodin. Ben purée, il était temps ! Ça vole pas haut, mais peut-être que ça va enfin commencer à se décoincer.

(Quelques minutes plus tard)

Hum bon, fausse alerte on dirait... Encore des poèmes, pfoaaaa, mais va y en avoir tout du long comme ça ? J'ai dit que j'y pigeais rien... Attends, pouce ! Ce mot là, c'est fait exprès hein ? J'ai peut-être l'esprit tordu, mais COMME PAR HASARD ils ont choisi ce mot là qui ressemble vachement à un autre qui changerai complètement le sens de la phrase ! En plus à un moment y'en a une qui a fait une réflexion au sujet des traductions, ça semblait aussi un peu méta sur le coup et c'était sans doute pas innocent... Ça expliquerai aussi pourquoi le jeu n'est disponible qu'en anglais, s'il y a des éléments basés sur des jeux de mots qui seront par essence difficile à traduire... Oké le «jeu», ça fait plus d'une heure que je supporte tes mièvreries, mais je veux voir si je me fais des idées ou pas alors je daigne t'accorder encore un peu de ma patience. Fais-en bon usage, mais ne traîne pas trop quand même...

(Quelques minutes plus tard)

Nan sérieux mec, si là tu comprends pas le sous entendu, on peut plus rien pour toi... ELLE TE DRAGUE, c'est presque écrit sur son front, même moi j'arrive à le voir ! J'en ai maaaaaaaarre, c'est toujours comme ça dans ces romances d'ado à la con, faut toujours que le héros ne capte rien aux signaux PAS DU TOUT SUBTILS qu'on lui envoie... Et bien sûr, aucune des greluches ne veut non plus lui dire clairement les choses hein, ça serait trop facile !

(Quelques minutes plus tard)

Oh la la ! Au moins une heure et demie que je «joue» et on me demande ENFIN de faire un choix clair ! Ben purée, c'est pas trop tôt ! Aller hop, vu que j'avais déjà décidé à l'avance, c'est tout vu, je choisis cette fille là. Bon, l'histoire devrait commencer à se débloquer maintenant, non ?

(Quelques minutes plus tard)

En effet, ça se débloque. Enfin, c'est quand même très convenu, c'était évident que ça allait se passer comme ça... Pour l'instant c'est pas exactement ce que j'appelle «partir en sucette», mais je suppose que ça va aller plus loin que ce à quoi on a le droit d'habitude, je me demande juste à quel point...

(Quelques minutes plus tard)

Ah voila, ça commence vraiment à décoller ! Hé ben c'est pas trop tôt hein ! C'était sacrément mou du genou jusque là, mais j'ai l'impression que le «jeu» veut rattraper le temps perdu maintenant. Limite c'est pas plus mal, parce que ça va faire pas loin de deux heures quand même...

Il a l'air bien sérieux ce dialogue... Ouais bon, ça dit rien de plus que ce à quoi je m'attends depuis le début, mais au moins ça commence à dire des choses. Par contre c'est sûr que ça va mal finir, et je pense savoir comment...

(Quelques minutes plus tard)

Oké. Ça c'est bizarre. J'avoue je m'y attendais pas. Bon ça dérape pas encore vraiment, mais c'est clair que ça va dégénérer à un moment ou un autre ce truc... Oh punaise, ça pourrait aller très loin si ça tourne comme je pense, est-ce qu'ils vont vraiment le faire ? D'accord le «jeu», t'as pris ton temps mais tu as ma curiosité. Ne me déçois pas.

(Quelques minutes plus tard)

Ah... Ah ! À nouveau un choix clair ! Oké, là y'a pas de doutes, ça aura des conséquences. Hum... bon le deuxième choix oriente clairement vers le «ça va mal finir» que j'anticipe depuis un moment. Mais en même temps, j'ai dit que j'allais partir dans cette direction, donc allons-y. Et j'ai vraiment envie de voir jusqu'où ils vont.

(Quelques instants plus tard) 

Oula ! Awé, ça y'est, ça y va là, ça perd plus de temps ! La pente est plus raide et glissante que je ne pensais. C'est un peu dommage que je sache déjà où elle va, mais pas grave, allons-y.

(Quelques instants plus tard)

Ils l'ont fait. Je me demandais s'ils iraient jusqu'au bout, et oui, ils l'ont fait. C'est bien. Effectivement ça part en sucette, mais c'est quand même dommage que ça soit de façon ultra prévisible...

Hop hop hop ! Minute ! C'est quoi ça, là ? Dans le coin du décor ? Qu'est-ce que ça fout ici ? Et ce truc qu'il y a eu juste avant, ça allait avec en fait ? C'était pas juste un effet de style ? Hum... Très bien, très bien... Voyons la suite alors. Maintenant qu'on en est arrivé là, comment est-ce que tu vas... Hein ? Quoi ? Vraiment ? Et l'autre truc alors ? L'autre machin bizarre qu'il y a eu avec cette fille là...

Oh. Oooooooooooh... Je vois... Alors c'est comme ça hein ? Oui oui, je le vois bien ton gros bouton bizarre que tu laisses traîner négligemment, l'air de rien, en attendant que je clique dessus... J'ai envie de cliquer dessus, mais tu le sais n'est-ce que pas ? Bien sûr que tu le sais... Tu commences à me plaire, «jeu», on dirait que je t'ai sous-estimé. Mais ça fait plus de deux heures que j'ai commencé et je pense que c'est le bon moment pour aller me coucher. Cependant... J'ai très envie de voir comment tu comptes poursuivre avec un tel parti pris. Je vais cliquer, mais c'est juste pour voir ce que tu me réserves.

Hum ? On revient là ? D'accord, il y a ce truc un peu étrange mais je m'attendais... AH LA VACHE ! Okay, donc en fait ça déraille À CE POINT LÀ ? Très bien, tu as mon attention pleine et entière, «jeu» ! Enfin, tu l'auras demain, je vais quand même sauvegarder et aller me coucher. Manifestement, je t'ai gravement sous-estimé ! Hé, mais... po po po, minute ! Ils ont fait ÇA ? Ils ont OSÉ faire ÇA ?! Mais attends, ça veut dire que... RHO PUTAIN, MAIS C'EST GÉNIAL ! C'EST DES PUTAINS DE GÉNIES ! DES PUTAINS DE GÉNIES AVEC UNE PAIRE DE BALLOCHES EN ACIER TREMPÉ ! Alors là je dis bravo ! Clap clap clap ! C'est giga-couillu ! Putain, je me suis fait chier pendant quasiment deux heures, mais même si le «jeu» s'arrêtait là, ça vaudrait le coup ! Cinq minutes ! Ils vous aura fallu cinq minutes pour complètement retourner le truc et me mettre une grosse baffe ! Alors celle-là je l'avais pas vue venir, c'est brillant ! Et non, pas cinq minutes, deux heures et demie, parce que si vous aviez commencé directement par là en zappant la partie chiante ça n'aurait eu aucun impact. Bordel, une baffe préparée sous nos yeux pendant plus de deux heures et on la voit même pas arriver. C'est fantastique ! Bordel, j'ai hâte de voir la suite. Je sais pas comment vous pourriez aller encore plus loin, mais je veux bien vous faire confiance. Et quand bien même ça n'irait pas vraiment au-delà, c'est déjà bien plus que ce à quoi je m'attendais ! Félicitations !

Conclusion

Doki doki literature club n'est pas un jeu. C'est un joueur ! C'est lui qui joue avec nous, et pas le contraire ! Vous voulez une expérience vidéo-ludique originale et surprenante ? En voici une, et encore une fois elle est gratuite donc y'a vraiment aucune raison de passer à côté. En tous cas j'ai fait mon maximum pour vous donner envie, si ça ne suffit pas alors tant pis pour vous, vous ne savez pas ce que vous ratez.


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